Opus 14, ce n’est pas pour 2014 ni pour célébrer un centenaire important, c’est parce qu’il s’agit de ma 14ème création.

Kadder Attou

Et pourtant, Opus 14 fera certainement date comme une des pièces charnières de l’histoire du hip-hop français de création. Et pourtant, il s’agit bien d’une guerre : la guerre de l’homme contre l’aliénation du présent.

La pièce commence par la violence, l’urgence, le déchaînement du corps qui, empli d’un rage certaine, éprouve le besoin de protester contre la case dans lequel il est enfermé : la lumière crée des espaces très délimités, cloisonnant le monde et les hommes. L’homme est en guerre mais, contrairement au siècle précédent, en guerre contre la machine, en guerre contre le système et plus en guerre contre l’homme lui-même.

Le Hiphop, c’est un peu de la GRS pour garçons. Surtout quand le décor est une toile peinte façon papier-peint des 70’s. Heureusement, la brutalité du mouvement, le temps de maturation de la création et les choix dramaturgiques dévient ce spectacle de ses écueils pour en faire une pièce forte, démonstrative et rugueuse d’une société en déliquescence.

Des grands ensembles au solo, la danse est extrêmement performative, interprétée au cordeau par des danseurs d’exception.

Réalisation : Jean-Marc Birraux - 2015 - France - 72 minutes
Production : 24images - Diffusion : Culturebox