Dans le cadre de la 16ème Biennale de la Danse de Lyon

Un message écologique comme un chant d’amour à une nature africaine intacte. Ou comment danser contre les « leda », ces sacs plastiques qui étouffent littéralement le continent.

Banal et toxique. Ainsi va le Leda que Rodrigue Ousmane met au centre de sa pièce.  » Il y en a partout », raconte le chorégraphe tchadien. « Dans les rues, les caniveaux, accrochés aux arbres qui étouffent, dans la mer et les fleuves où ils empêchent la pénétration de la lumière. » Ce Leda-là, c’est donc le nom donné aux sacs plastiques qui pullulent depuis les années 80 sur le continent africain. De ce constat et des souvenirs pas si lointains d’une nature intacte, Rodrigue Ousmane en a fait son premier solo en 2010, avec assemblages vertigineux de sacs, façon arbre, tissu ou tapis, le tout servi par un hip-hop hanté par les danses traditionnelles et gestuelles contemporaines. Chants, apostrophes, danses, tout est bon alors pour hurler un Tchad incapable de gérer ses ressources naturelles et pourquoi pas en rêver un autre.

Découvrez les autres spectacles de la 16ème Biennale de Lyon :
• Patricia Apergi / Planites
• CCN Ballet de Lorraine / Paris – New-York – Paris
• Nassera Belaza / La Traversée
• Yoann Bourgeois / Celui qui tombe
• Dada Masilo / Carmen
• Ambra Senatore / Aringa Rossa
• Compagnie XY / Il n’est pas encore minuit

Réalisation : Jean-Marc Birraux - 2014 - France - 50 minutes
Production : 24images - Diffusion : Culturebox